“À plat les talons” : quand le théâtre met des mots sur le burn-out

Publié le 24 octobre 2025 à 22:07

Fondée en 2022, la compagnie à l’origine de la pièce « À plat les talons » s’impose comme un projet humain avant tout. Derrière ce trio féminin — Sylvie Gibert, Lydia Martin et Karine Riondet — se cache une aventure née de l’amitié, du partage et d’une même envie : utiliser le théâtre pour parler du monde du travail autrement, avec humour, émotion et profondeur.

Une genèse née d’une amitié et d’un sujet de société

 

« La genèse de cette aventure, c’est une amitié », confie Karine Riondet.

« À l’origine, il y a eu la rencontre entre Sylvie Gibert, actrice, et Lydia Martin, docteure en psychologie du travail. Lydia souhaitait écrire sur le burn-out et le mal-être dans le monde professionnel, et Sylvie voulait porter ce sujet sur scène. Elles m’ont ensuite proposé de les rejoindre pour co-écrire la pièce. »

L’écriture de « À plat les talons » débute il y a près de six ans. Une œuvre longuement travaillée, enrichie au fil des témoignages et des rencontres.

« Nous avons beaucoup réécrit, affiné le texte au fur et à mesure des échanges et des histoires entendues », précise Karine.

La compagnie, quant à elle, a vu le jour lors d’une représentation improvisée au Lycée de la Mer de Gujan-Mestras, où Karine et Sylvie enseignent. « Nous avions monté un petit groupe de professeurs passionnés de théâtre et présenté des extraits de la pièce. L’émotion et l’écho que cela a suscités nous ont convaincues de créer la compagnie. »

 

Pénélope, une héroïne universelle

 

Au cœur de la pièce : Pénélope, quadragénaire flamboyante dont la vie, en apparence bien rangée, s’effrite peu à peu sous le poids de la pression sociale et professionnelle.

« Ce personnage est né de la réunion de nombreuses histoires vraies », explique Karine.

« Chaque scène, chaque réplique a un fond de vécu. C’est une synthèse des récits que nous avons recueillis autour de nous. »

Avec un ton à la fois mordant et tendre, la pièce aborde la descente dans le burn-out mais surtout la résilience :

« L’idée, c’est de montrer à quel point on peut tomber bas… mais surtout à quel point on a la force de se relever. Nous avons voulu traiter ce sujet grave avec humour et légèreté, pour rappeler qu’il existe toujours des ressources en chacun de nous. »

 

Une équipe pluridisciplinaire et complémentaire

La richesse de la création repose aussi sur la diversité des profils qui composent l’équipe.

« Sylvie apporte son regard de comédienne et sa grande sensibilité. Lydia veille à la justesse psychologique et à la crédibilité du propos. Quant à moi, j’interviens sur l’écriture, la mise en scène et la scénographie », détaille Karine.

À leurs côtés, Amandine Jolin, présidente de l’association et artiste plasticienne, a apporté sa touche sur le jeu scénique et les décors, tandis que Karine a assuré la direction lumière et fond visuel.

« C’est une magnifique histoire d’amitié avant tout », résume Karine avec émotion.

 


Prochaine représentation :

 

La pièce « À plat les talons » sera jouée le 1er novembre à 20h15 au Théâtre Le Miroir de Gujan-Mestras.

🎫  Réservations disponibles directement sur la billetterie en ligne du Miroir, avec placement au choix.

 

https://lemiroir.gujanmestras.fr/evenements/a-plat-les-talons/


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