C’est une classe pas tout à fait comme les autres. À Mios, des élèves de troisième se sont engagés dans un projet ambitieux et porteur de sens : celui du devoir de mémoire. Dirigée par Madame Lievain, professeure d’Histoire, la classe défense multiplie les actions citoyennes et commémoratives tout au long de l’année, avec un engagement exemplaire.
Une classe engagée autour du devoir de mémoire
« La classe défense de Mios est composée d’élèves volontaires, sélectionnés sur lettre de motivation », explique Madame Lievain.
« Ils participent à différentes commémorations tout au long de l’année et honorent la mémoire de celles et ceux qui ont combattu pour notre liberté. »
Créée il y a deux ans, la classe s’inscrit dans une continuité d’actions déjà initiées au collège :
« L’idée est née lorsque nous avons reçu en résidence un drapeau d’anciens combattants. Les élèves en sont la garde rapprochée. »
Cet engagement collectif a permis aux jeunes de s’investir davantage dans la compréhension de l’Histoire, mais aussi dans la transmission des valeurs républicaines.
Une expérience unique : la panthéonisation de Robert Badinter
Le 9 octobre 2025, la classe a vécu un moment historique : elle était la seule de toute l’académie de Bordeaux à être invitée à assister à la panthéonisation de Robert Badinter, figure emblématique de l’abolition de la peine de mort.
« C’est une grande fierté », confie Madame Lévin. « Les élèves ont été sélectionnés pour la qualité du travail qu’ils ont mené, et cette invitation représente une véritable récompense pour leur investissement. »
Les élèves, encore émus, témoignent :
« C’était merveilleux de pouvoir voir cette cérémonie », raconte Clara.
« Un moment émouvant et unique », ajoute Hugo.
« Cela a renforcé notre esprit de groupe », explique Simon.
« On se rappellera toujours de Robert Badinter », conclut Lola.
Un projet fort à venir : un voyage mémoriel à Auschwitz
En mars 2026, la classe défense de 3e7 partira pour un voyage mémoriel de trois jours en Pologne, sur les traces de l’Histoire.
Le programme s’annonce dense et poignant : visite guidée de l’ancien quartier juif de Cracovie, parcours dans le ghetto autour de la place des Héros, visite du musée Schindler, puis découverte des camps d’Auschwitz et d’Auschwitz-Birkenau.
Ce voyage s’inscrit dans la continuité d’un travail mené en classe autour du livre Retour à Birkenau de Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah.
« Les élèves marcheront depuis la Judenrampe jusqu’à Auschwitz, le même trajet que celui parcouru par Ginette Kolinka. Ils revivront symboliquement ce passage pour comprendre ce que fut la déportation. »
Le devoir de mémoire, une valeur transmise et partagée
Les élèves ont tenu à exprimer ce que représente pour eux ce projet :
« Le devoir de mémoire, c’est se souvenir de ceux qui se sont battus pour nous », dit Zoé.
« C’est aussi transmettre notre histoire pour éviter de reproduire les erreurs du passé », ajoute Simon.
Au-delà de l’émotion, ce voyage vise à nourrir une réflexion plus large sur la paix, la tolérance et la vigilance face aux idéologies de haine.
Un appel à la solidarité pour concrétiser ce projet
Mais pour que ce voyage voie le jour, la classe a besoin de soutien.
« Nous avons besoin d’une aide financière pour alléger le coût du déplacement », explique Madame Lievain.
« Plusieurs moyens de transport seront nécessaires — train, avion et bus —, et cela représente un budget important. »
Pour participer au financement, les élèves organisent des ventes de gâteaux au marché de Mios, chaque dimanche.
« Votre soutien à cette initiative les aiderait à concrétiser ce projet mémoriel », conclut l’enseignante.
Un projet collectif porteur d’espoir
À travers ce voyage, la classe défense de Mios s’apprête à vivre une expérience unique et profondément humaine.
Entre mémoire, transmission et engagement, ces jeunes Miossais incarnent l’avenir d’une jeunesse consciente, respectueuse du passé et tournée vers un monde plus juste.
Par Damien Geffray
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